🎁 J’ai finis de lire la 1ere partie du livre de Stephanie Brillant …

L’Incroyable Pouvoir du Souffle


Editions Actes Sud
Date de Parution : 20 janvier 2021

Un guide remarquablement complet
Claude Vincent – LES ECHOS

Un livre passionnant
Lilou Macé

Un livre que j’encourage les auditeurs à se procurer.
Flavie Flament – RTL

Voici ce qu’elle Ă©crit au sujet de son livre :

Découvrir le super pouvoir du souffle a changé ma perception du monde!

Pour Ă©crire mon livre L’Incroyable pouvoir du souffle (Actes Sud) et rĂ©aliser mon film Take a Breath, j’ai parcouru le monde et rencontrĂ© les meilleurs spĂ©cialistes du souffle toutes disciplines confondues.

Ce que j’ai dĂ©couvert m’a coupĂ© le souffle. Des asthmatiques sans asthme, des anxieux devenus paisibles, des enfants hyperactifs concentrĂ©s, des malades ayant retrouvĂ© la santĂ©, des victimes de stress post-traumatiques qui reprenaient goĂ»t Ă  la vie, des addicts devenus sobres, des athlĂštes ayant dĂ©cuplĂ© leur performance, 
 Il m’est alors apparu comme une Ă©vidence de propager cette connaissance pour aider chacun d’entre nous Ă  reconnecter avec une ressource infinie.

Bienvenue Ă  l’AcadĂ©mie du Souffle !

https://www.academiedusouffle.com/

Stephanie Brillant – La fondatrice.

Vous pouvez trouver le livre au site suivant :

https://frenchpdf.com/lincroyable-pouvoir-du-souffle-pdf-de-stephanie-brillant/download

Bonne Lecture

André Bencetic

Extraits du livre :

L’INCROYABLE POUVOIR DU SOUFFLE


Des asthmatiques qui se passent de Ventoline en quelques semaines, des
dépressifs qui disent adieu aux antidépresseurs, des enfants hyperactifs qui
réussissent à se concentrer sans mal, des victimes de douleurs chroniques qui
retrouvent une vie normale, des insomniaques qui recouvrent le sommeil, des
coureurs qui parcourent 250 kilomĂštres sans le moindre essoufflement, et tout cela
grĂące Ă  des exercices de respiration.


Études scientifiques, essais cliniques et expĂ©riences pratiques prouvent
aujourd’hui que le souffle est un vĂ©ritable super-pouvoir dont nous disposons tous,
capable de transformer notre santé, de renforcer notre systÚme immunitaire,
d’amĂ©liorer nos capacitĂ©s mentales et physiques.


Nous n’en sommes pas conscients, pourtant la plupart d’entre nous respirons
mal, souvent trop, ce qui provoque de nombreux maux. Restaurer une respiration
correcte peut changer le cours de notre vie sur tous les plans : physique, mental,
social et spirituel.


Que votre santé soit fragile ou que vous soyez un athlÚte de haut niveau, ce
guide pratique vous aidera à découvrir comment devenir une meilleure version de
vous-mĂȘme, Ă  favoriser votre bien-ĂȘtre, Ă  trouver l’équilibre physique et mental, Ă 
améliorer vos performances, votre concentration et à vous ouvrir à la spiritualité.
Journaliste, réalisatrice, présentatrice de télévision, productrice et conférenciÚre,
Stéphanie Brillant articule son travail autour des liens entre les neurosciences, la
vie quotidienne et la spiritualité. En 2018, son film Le Cerveau des enfants connaßt
un grand succÚs et se voit sélectionné pour la semaine du Cinéma positif au
Festival de Cannes 2019.

Elle est Ă©galement l’autrice du Guide du cerveau pour parents Ă©clairĂ©s (Actes Sud, 2019).

[…]

L’éloquence


Les qualitĂ©s d’orateur sont grandement dĂ©terminĂ©es par le souffle.
Un discours sans variation, morne, dit sur une voix monocorde,
n’emportera personne. Ce sont les variations de rythme, d’intensitĂ©,
de volume, qui vont donner de la substance Ă  la parole, au discours,
propager une Ă©motion.


Et qu’est-ce qui dĂ©termine cela ? La respiration. Les pauses, les
reprises de souffle, les respirations suspendues portant des phrases
qui n’en finissent pas et qui viennent traduire que vraiment on Ă©tait
au bout du bout. Quand on raconte une histoire, la narration se fait
autant par le souffle que par les mots.


ValĂ©rie Gabail a un outil qu’elle appelle les 4P.

“ Power – Pitch – Pace – Pause ”.


Power : c’est la rĂ©gulation du son, votre voix est plus ou moins forte.
Pitch : c’est la modulation.
Pace : le rythme, la variété.
Pause : le silence.


Ces quatre éléments sont conditionnés par le souffle. Ainsi
lorsque vous travaillez votre Ă©locution, que vous avez une
prĂ©sentation orale Ă  effectuer, et que vous voulez qu’elle soit
véritablement entraßnante, assurez-vous que vous jouez avec
ces 4P. Prenez soin de parler plus ou moins fort selon votre propos,
plus ou moins vite, de ménager des silences.


La magie du silence


Tristan de Montebello est franco-amĂ©ricain, n’a pas encore 40 ans et
a le dépassement de soi dans le sang. En 2018, il décide de
participer aux championnats du monde d’éloquence. Ça lui prend un
peu comme ça. Rien ne le prédestinait à cela. Son épouse vous
dirait que c’était l’éloquence ou le trapĂšze. Alors qu’il Ă©tait un parfait
novice en la matiĂšre, il est arrivĂ© en finale. Tristan s’est toujours
passionnĂ© pour l’acquisition rapide de compĂ©tences. Alors que l’un
de ses amis, Scott Young, est en pleine rédaction de son livre Ultra
Learning dans lequel il théorise les apprentissages accélérés, il lui
demande s’il cherche des cobayes. Cette folle aventure est donc
partie de l’envie de maütriser une discipline en six mois. Tristan
pensait au piano, on lui souffle de choisir une discipline qui l’aidera
dans son dĂ©veloppement professionnel. Lui vient l’idĂ©e des
championnats du monde d’éloquence. Les inscriptions sont sur le
point de fermer, il se lance. 30 000 candidats, 140 pays. Il fera partie
des dix derniers en liste.
Au fil de cette aventure le rapport au souffle de Tristan a
complÚtement changé, il en a découvert la magie. Tristan est
conscient de son souffle depuis longtemps. Par sa pratique des arts
martiaux, l’apprentissage de la technique Wim Hof,

(« je ferai un nouvel article sur cette méthode  » André) il ne se servait
cependant jusque-là de sa respiration que pour se décontracter et
trouver le calme. Lors de ses premiĂšres interventions en phase
initiale de la compétition, il retrouvait la quiétude grùce au souffle
avant d’entrer en scĂšne. Il libĂ©rait les tensions, par exemple par une
profonde inspiration suivie d’une longue expiration, puis en se
connectant Ă  son souffle, il ralentissait son systĂšme, Ă©tendait le
temps avant d’entrer dans l’arĂšne. AprĂšs avoir remportĂ© les
rĂ©gionales, il se vit donc qualifiĂ© pour la demi-finale. C’est Ă  ce
moment qu’il changea son rapport au souffle et dĂ©couvrit par
accident que sa respiration pouvait ĂȘtre un atout pendant son
discours et plus seulement pour trouver l’harmonie et se prĂ©parer Ă 
le dĂ©livrer. En vue de l’éventuelle finale, Tristan devait Ă©crire sa
nouvelle intervention. Sept minutes censĂ©es ĂȘtre les meilleures du
monde. Évidemment cette perspective n’avait rien de relaxant pour
celui qui trois mois plus tît n’avait jamais fait de prise de parole en
public. Chaque jour il se produisait donc dans un club de Los
Angeles devant un public, pour améliorer son exposé. Ce jour-là, il
était totalement sous-préparé, il voulait juste tester quelques idées,
voire une plaisanterie, pour jauger la réaction du public, mais avant
son entrée sur scÚne, le maßtre des lieux fit une introduction qui le
déstabilisa totalement. Il annonça que Tristan avait de grandes
chances de se retrouver en finale des championnats du monde
d’éloquence, et que c’était donc un privilĂšge pour le public de
dĂ©couvrir une prĂ©sentation de ce calibre. Évidemment Tristan, lui,
savait qu’il n’avait pas encore l’ébauche d’un discours. Seulement
des idées clefs, quelques phrases et une plaisanterie à tester.
Cependant il ne pouvait rien dire. Il avait besoin des retours objectifs
du public, et donc ne pouvait pas les conditionner en leur disant que
c’était un galop d’essai. L’auditoire s’attendait Ă  entendre la meilleure
intervention du monde. Alors Tristan monta sur scÚne, démarra avec
l’accroche qu’il avait en tĂȘte, et puis
 rien. Le blanc. L’abĂźme. Treize
interminables secondes de silence. Et soudain, alors qu’il arpentait
la scÚne, il trouva le souffle. Il regroupa ses idées, choisit de partir
dans une nouvelle direction. Enfin un mot sortit, la machine Ă©tait
repartie.
À l’issue de sa prĂ©sentation, il reçut des commentaires
parfaitement inattendus. Il découvrit notamment que ce silence
interminable avait été perçu comme un acte puissant. Car Tristan
avait maintenu la posture du champion du monde d’éloquence. Il
n’avait pas sourcillĂ© et continuĂ© Ă  Ă©voluer sur scĂšne comme s’il Ă©tait
en parfaite maĂźtrise de la situation, comme si ce silence Ă©tait voulu.
À l’intĂ©rieur pourtant c’était la panique, mais cela ne se voyait pas Ă 
l’extĂ©rieur. Le souffle ! Cette pause a donnĂ© un nouveau souffle Ă  la
prestation de Tristan, a augmentĂ© l’attention de la salle, et a poussĂ©
le public à s’en remettre au rythme de l’orateur. Tristan venait de
faire une découverte majeure par sérendipité, grùce à son souffle il
Ă©tait libre. Libre d’aller lĂ  oĂč il n’aurait jamais pensĂ© aller. DĂ©sormais
il parle du souffle comme de son super-pouvoir. Il sait qu’il peut
s’arrĂȘter Ă  tout moment et respirer. Et que c’est dans ces moments
de pause que tout est possible.
Tristan est depuis devenu coach en prise de parole et a intégré
ses découvertes à son métier. Il entraßne ses clients au confort dans
le silence, la respiration comme seule action. Personne n’est à l’aise
face au silence, d’autant plus sur scùne, c’est pourquoi il est un
excellent moyen de crĂ©er l’attention. Quand vous voyez face Ă  vous
un ĂȘtre silencieux Ă  la respiration fluide, votre perception est qu’il est
en totale possession de ses moyens. Celui qui panique n’a pas usĂ©
de son super-pouvoir pour s’extraire du marasme.
L’autre raison pour laquelle Tristan voit le souffle comme un superpouvoir, c’est aussi parce qu’il a appris grñce à lui à lñcher prise. Il
utilise cette respiration comme une remise à zéro, un reset, comme il
dit. Quand ses coachés commencent à expérimenter le silence, leur
rĂ©action premiĂšre est de s’arrĂȘter, et de reprendre ensuite le fil de
leur pensĂ©e exactement lĂ  oĂč ils l’avaient arrĂȘtĂ©. Tristan les
encourage Ă  s’arrĂȘter, et Ă  repartir ailleurs, Ă  explorer.
Tristan a observé dans sa pratique que beaucoup de personnes
ne font qu’inspirer lorsqu’ils parlent et ne rĂ©alisent jamais de cycle
complet de respiration. Ils prennent une inspiration et délivrent leur
message, les mots sortent sur l’expiration, mais ils n’expirent jamais
Ă  blanc.
Symboliquement, dites-vous que si vous faites une pause, un
cycle complet de respiration, vous allez trouver l’inspiration.
Il y a de nombreux réfractaires au silence, pas nécessairement
dans la vie mais dans les conversations, les conférences. Comme
dans leur tĂȘte tout va trĂšs vite, les mots et les pensĂ©es se
bousculent, ils ont besoin de les sortir vite. Souvent l’angoisse de
ceux qui parlent à la vitesse d’un cheval de course au galop est que
le public s’ennuie, ou qu’ils oublient de citer un Ă©lĂ©ment qui serait
pourtant clef pour la compréhension, ils ont besoin de tout dire.
Dans la prise de parole en public, il faut comprendre qu’il y a bien
plus que les mots. La derniĂšre fois que j’ai Ă©changĂ© avec Tristan, il a
usĂ© de nombreux silences. Et des silences plutĂŽt longs. À chaque
question, il semblait comme prendre le temps de considérer la
question sous divers aspects, le regard fixe et prĂ©sent. De l’extĂ©rieur
cela donne vĂ©ritablement l’impression que la personne face Ă  vous
est sur pause. Et je me suis intéressée à ce qui se passait en moi, le
dialogue intérieur était dense. Au fil de la conversation, cela a
finalement crĂ©Ă© une sorte de rythme. Je savais qu’à chaque
question, j’allais avoir dix secondes de silence, et je lñchais prise. Et
puis je me suis aperçue que finalement, ces petits souffles que
Tristan créait permettaient de nous synchroniser. Pour moi qui suis
plutĂŽt dans la rapiditĂ©, cela me poussait Ă  attendre. Pour quelqu’un
qui a besoin de temps, cela lui permet de terminer sa pensée. Le
souffle sert dans l’interaction à se connecter à l’autre, et c’est aussi
pour cela que c’est un super-pouvoir. Essayez, lors de votre
prochaine prise de parole. Regardez bien les interlocuteurs dans les
yeux, déplacez-vous en confiance, montrez que tout est normal, et
que vous savez oĂč vous allez. Tout le monde va vouloir vous suivre.
Pour faire progresser ses clients et leur faire toucher du doigt le
monde du silence, Tristan pratique un exercice appelé le chef
d’orchestre, qui est trĂšs amusant. Alors que le coachĂ© se lance dans
son exposé, Tristan se place à cÎté de lui et positionne son bras
tendu devant lui. En faisant osciller son bras de bas en haut Tristan
va indiquer au coachĂ© l’intensitĂ© que doit avoir son discours. Plus le
bras monte haut plus l’énergie doit ĂȘtre forte, plus le bras descend
plus l’énergie doit graduellement diminuer. Et si la main touche le
sol, cela signifie silence. Tant que la main est Ă  terre le silence doit
ĂȘtre tenu. Et puis il est possible ensuite de rĂ©attaquer doucement, ou
trĂšs haut, selon les instructions du coach.
J’ai pratiquĂ© ce jeu avec mes enfants Ă©galement, c’est trĂšs drĂŽle,
car quand on lĂšve le bras les enfants explosent dans une agitation
totale. Nous adultes, nous sommes plus enfermés dans notre
instrument. Les coachĂ©s de Tristan que j’ai observĂ©s qui se prĂȘtaient
à l’exercice pour la premiùre fois faisaient souvent monter le volume
de la voix, mais rien d’autre. Les enfants, eux, bien plus aisĂ©ment
sortent de leur corps, laissent l’énergie exploser.
C’est un excellent exercice qui peut s’appliquer à n’importe quel
discours que vous avez à prononcer, car cela vous fait découvrir des
tas de nuances, vous mĂšne sur des chemins nouveaux et surtout
vous permet de prendre possession totale de vos mots. Vous allez
pouvoir vous concentrer sur le souffle de votre discours, pas sur son
sens, et c’est ça qui va lui donner tout son sens ! En effet si le
souffle n’est pas en place, on a beau ĂȘtre le meilleur acteur du
monde, le plus entraĂźnĂ© des orateurs, l’assistance ne retiendra que
le souffle qui trahit. Cela ne signifie pas obligatoirement que les
orateurs ayant la maĂźtrise de leur souffle convainquent davantage.
Car le souffle en place sans Ă©motion ne transmet rien. Le souffle ne
ment pas quand il s’échappe, mais il peut raconter n’importe quoi
quand on le contrĂŽle avec subtilitĂ©. C’est pour cela qu’il est un outil si
puissant. C’est un prĂ©dicateur.

[…]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.